L'EGALITE DE TRAITEMENT DOIT S'APPLIQUER A TOUS
Le 14 décembre
dernier, la majorité du Parlement européen refusait
par un vote
majoritaire, le
rapport de Mme Mathieu (PPE) sur le permis unique de
séjour et de travail pour les ressortissants des
pays tiers. Cette majorité préconisait la
présentation d’un nouveau rapport dans un délai de
deux mois. La Confédération européenne des syndicats
(CES) rappelle que c’est le futur du marché du
travail qui est en jeu. Elle appelle ses
organisations membres à se mobiliser sur cette
question.
Sous
couvert de la jungle de la procédure
parlementaire européenne, nous assistons à une
tentative de faire adopter une directive qui
pourrait avoir de graves conséquences pour le
futur du marché du travail et pour la société
européenne. En effet, si tous les porte-paroles
se proclament défenseurs de l’égalité de
traitement, le texte exclut, dans les faits, un
certain nombre de groupes de travailleurs,
notamment : les saisonniers, les travailleurs
détachés des pays tiers, les travailleurs intra-groupes,
et les travailleurs arrivant via accords AGCS (Accord
général sur le commerce des services).
Pour
Joël Decaillon, Secrétaire général adjoint de la CES,
il est regrettable à tout point de vue, qu’une
directive qui déterminera fortement notre marché du
travail, ne soit pas discutée au sein de la
commission d’emploi du Parlement européen. Il a
déclaré : « Nous nous sommes déjà exprimés face à la
Commission européenne en lui reprochant de ne pas
avoir engagé de consultation sociale avant le
lancement de cette directive d’autant que les
risques d’augmenter les fragmentations du marché du
travail, européens sont très importantes ». La CES
lance un appel à ses organisations nationales pour
qu’elles s’engagent fortement sur ce dossier.
LA POLITIQUE EUROPÉENNE SUR LA MIGRATION
DOIT CHANGER DE CAP
7 décembre 2010
Une délégation de la Confédération
européenne des syndicats (CES) a rencontré
aujourd’hui quelques députés du Parlement
européen à propos des directives relatives à la
migration actuellement en préparation. La CES
s’est dit très préoccupée de la façon dont les
institutions européennes abordent et traitent
ces directives car elles ne tiennent pas compte
de l’impact direct qu’elles peuvent avoir sur
le marché du travail.
Joël
Decaillon, secrétaire général adjoint de la CES
a déclaré : «Ces
nouvelles propositions de directives sont
destinées à davantage fragmenter le marché du
travail et à faciliter le dumping social en
Europe. La directive sur le permis unique
devrait être une loi-cadre comprenant l'ensemble
des droits pour tous les travailleurs sans
exception, guidés par les principes d'égalité de
traitement et de non-discrimination ».
M. Decaillon a rappelé aux Euro-députés présents
(Chrétiens démocrates, sociaux démocrates,
libéraux, Verts et gauche unitaire) la nécessité
d'avoir un débat serein sur ces questions car
les conséquences peuvent être d'une grande
gravité dans nos sociétés. C’est pourquoi, il
invite à voter le 14 décembre prochain sur la
proposition de permis unique, en faveur des
amendements établissant l’égalité de traitement
afin d’éviter l'adoption en première lecture
d’une directive anti-sociale.
L’ADOPTION DU PROJET DE DIRECTIVE SUR LE PERMIS
UNIQUE POUR LES TRAVAILLEURS ETRANGERS EST REPOUSSEE
PAR LE PARLEMENT EUROPEEN
15 décembre 2010
Le Parlement européen (PE) n’a pas adopté la
directive cadre sur le permis unique pour les
travailleurs étrangers. Il prolonge le débat de deux
mois. Les inquiétudes de la Confédération européenne
des syndicats (CES) sur ce texte demeurent.
Comme
le rappelait Joël Decaillon, Secrétaire général
adjoint de la CES, lors d’une réunion au Parlement
européen la semaine dernière : « Nous arrivons à
une proposition de directive qui refuse de
reconnaître le principe de l’égalité de traitement,
multiplie les dérogations et conduira à multiplier
les statuts des travailleurs, en renforçant le
dumping social, la précarité, l’instabilité et la
fragilité d’une partie des travailleurs sur le
territoire européen et la concurrence renforcée,
c’est à dire l’inverse de l’esprit des orientations
à l’origine du paquet sur l‘immigration ».
De plus, contrairement aux propos de la
commissaire Malmström, cette proposition de
directive n’a pas fait l’objet d’une consultation et
d’un dialogue social sérieux avec les partenaires
sociaux. La CES, qui s’est prononcée pour une
directive cadre sur les travailleurs émigrés fondée
sur les principes d’égalité de traitement et de non-discrimination,
souhaite que le PE profite de la période à venir
pour engager un véritable débat avec les partenaires
sociaux à ce sujet.
La CES appelle l’ensemble de ses organisations
syndicales à poursuivre et à amplifier ce débat avec
les parlementaires européens de leur pays pour que
ce cadre européen de base soit élaboré sur les
fondements respectant les principes de la charte des
droits fondamentaux inclus aujourd’hui dans les
Traités européens.
De plus, la CES, accompagnées d’organisations
non-gouvernementales belges, a remis une pétition à
la présidence belge demandant aux Etats membres de
ratifier la convention des travailleurs migrants de
l’Organisation des nations Unies.
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